Les six piliers du terrain
En juin, j’avais commencé à vous parler d’un véritable fléau sanitaire qu’est la résistance d’un nombre croissant de bactéries à des antibiotiques autrefois efficaces. Je vous avais expliqué pourquoi et comment ce phénomène naturel existe. Vous pouvez relire cet article en cliquant sur ce lien : https://www.epiphyt.com/antibioresistance-partie-i/
Comme le disait Claude Bernard : “Le microbe n’est rien ; le terrain est tout”. Face à ce phénomène mondial, prendre soin de son « terrain » devient primordial.
Qu’est-ce que le terrain ?
Le terrain est la réponse à la question : pourquoi mon voisin tombe malade et pas moi ?
Nous sommes tous différents d’un point de vue génétique mais aussi environnemental. Nous vivons à la mer, à la montagne, en France, en Chine, nous mangeons du poisson, davantage de viande, nous sommes sportifs ou sédentaires… Autant de facteurs qui ont un impact sur notre organisme physiologique mais aussi sur notre patrimoine génétique, c’est l’épigénétique.
Dans l’Antiquité
La notion de terrain existe depuis l’Antiquité. Le médecin philosophe grec, Hippocrate de Cos, considéré comme le père de la médecine conventionnelle, fut le premier à défendre l’idée que les maladies n’avaient aucune origine divine ou surnaturelle. Il a toujours pensé que l’altération de l’état de santé était la conséquence de différents facteurs environnementaux ou alimentaires ou d’habitudes de vie malsaines.
Au XIXème siècle
Quelques siècles plus tard, le médecin physiologiste français Claude Bernard revient sur ce concept et développe la notion d’équilibre physiologique : « Tous les mécanismes vitaux, aussi variés soient-ils, n’ont toujours qu’un but, celui de maintenir l’unité des conditions de la vie dans le milieu intérieur. » Au même moment, Louis Pasteur montre grâce à différentes expériences que les bactéries ne peuvent se développer que sur un terrain déficient, fragile.
Au XXème siècle
Vers 1915, le physiologiste américain W. B. Cannon crée le terme homéostasie pour définir scientifiquement cette notion de terrain, par association de deux mots grecs : homoios, signifiant « égal, semblable à », et stasis, « l’état ». Soit « l’état qui ne change pas ». Mais en pratique, il désigne une situation dynamique, constamment changeante, maintenue dans des limites étroites. L’homéostasie est donc un processus physiologique, permettant de stabiliser, en permanence, certaines constantes de l’organisme, nécessaires à son bon fonctionnement.
De nos jours
L’homéostasie est donc un processus physiologique, permettant de stabiliser, en permanence, certaines constantes de l’organisme, nécessaires à son bon fonctionnement. En 1977, un endocrinologue français, Roger Guillemin, reçut le prix Nobel de médecine pour ses travaux sur les neurohormones. Il a ouvert la voie à un nouveau domaine de recherche, encore méconnu, la psycho-neuro-endocrino-immunologie (PNEI), qui met en exergue le rôle des émotions sur le corps physiologique. En médecine, on désigne cette spécialité, développée outre-Atlantique mais non encore considérée en Europe, par les « neurosciences ». Globalement, on pourrait dire que les « neurosciences » désignent différentes notions regroupées sous le terme banal de « maladies psychosomatiques », fort mal usité en France et qui engendre souvent un certain scepticisme de la part du corps médical.
Les six piliers du terrain
Afin de préserver ou d’améliorer votre terrain voici les six facteurs sur lesquels vous pouvez agir simplement et naturellement :
- une alimentation équilibrée et équilibrante,
- un foie sain,
- un bon équilibre énergétique,
- une bonne gestion du stress,
- un sommeil réparateur,
- une activité physique régulière.
Etre centenaire
Dans une prochaine lettre d’information, je développerai ces six clés qui nous préservent et nous permettent de vivre en bonne santé. Des enquêtes prouvent qu’ils sont aussi à choyer afin d’augmenter notre espérance de vie et pourquoi pas d’être des centenaires en pleine forme !
Docteur en pharmacie