L’huile essentielle de cyprès
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Sa symbolique
Son port grandiose, son feuillage persistant et son bois imputrescible font de lui un symbole fort d’éternité. Les égyptiens l’utilisaient pour confectionner des sarcophages et il aurait servi à la fabrication de la croix de Jésus et de cercueils de nombreux papes. Ce caractère sacré s’illustre encore de nos jours, dans les cimetières, dans lesquels il est traditionnellement planté pour aider les âmes des défunts à monter vers le ciel pour accéder au paradis. En Provence, les cyprès sont plantés pour protéger les cultures du puissant mistral ; ils font office de brise-vents.
Son activité thérapeutique
En phytothérapie, le cône fructifère vert ou galbule, riche en tanins, est conseillé en cas d’insuffisance veineuse et d’affections pulmonaires. Il en est de même pour son huile essentielle qui sera obtenue par distillation par entrainement à la vapeur d’eau de ses rameaux feuillus agrémentés de galbules. L’huile essentielle de cyprès est une des grandes huiles essentielles de la circulation sanguine comme celles de lentisque pistachier, de Cèdre de l’Atlas, d’hélichryse italienne (Helichrysum italicum) ou encore de ciste ladanifère (Cistus ladaniferum). Elle va aussi agir sur la circulation lymphatique.
Sa composition chimique
L’huile essentielle de cyprès est riche en monoterpènes notamment en α-pinène qui lui donnent ses activités veinotoniques et lymphotoniques. Les problèmes circulatoires étant souvent liés à des problèmes hormonaux, notamment chez les femmes, on peut penser que la présence de cédrol, un sesquiterpénol, soutient cette activité veino-lymphatique. Elle contient aussi, en plus faible quantité, des monoterpénols, des sesquiterpènes, des éthers, des esters et des cétones.
Ses indications thérapeutiques
L’huile essentielle de cyprès sera donc conseillée pour soulager tous les problèmes circulatoires d’origine veineuse contrairement à celle de cèdre de l’Atlas (Cedrus atlantica) qui soutient davantage la circulation artérielle. Elle est une grande décongestionnante, une vasoconstrictrice et restaure l’élasticité des parois des vaisseaux sanguins. En application locale, elle soulagera efficacement le syndrome des jambes lourdes, les oedèmes, les varices, les hémorroïdes… Elle est aussi antitussive, notamment en cas de toux sèche, et décongestionnante prostatique en cas d’adénome de la prostate.
Quelques conseils d’utilisation
Toutefois, il ne faudra pas en abuser car elle peut s’avérer toxique pour les reins. A cause de la présence de cédrol, elle est déconseillée aux personnes ayant des antécédents personnels ou familiaux de cancers hormono-dépendants. Dans de nombreux ouvrages, l’huile essentielle de cyprès est conseillée en cas d’énurésie. Cependant, dans ce contexte si particulier de « perturbateurs endocriniens », je la déconseillerai aux enfants et aux adolescents à cause de son activité oestrogen-like.
Elle formera de très beau duo avec l’huile essentielle de lentisque pistachier (Pistacia lentiscus) ainsi qu’avec l’huile végétale de calophylle inophile et le macérât huileux d’arnica.
Une huile essentielle dans votre aromathèque
Encore une merveilleuse huile essentielle à connaître ! Car elle est aussi une grande rééquilbrante générale. Elle aide tout un chacun à se relever, à tenir droit après un passage à vide. Dans une synergie aromatique, associée à d’autres huiles essentielles, elle donnera toute sa force et son activité en sera d’autant plus efficace. Toutefois, comme toutes les huiles essentielles, elle est un produit précieux à utiliser à bon escient et avec parcimonie.
Je vous adresse toute ma chaleureuse bienveillance et vous dis, cher(e)s ami(e)s des plantes, à très bientôt !