Le sommeil
Le sommeil fait partie des six piliers du « terrain » comme je l’explique dans l’article consacré à ce sujet. Il occupe un tiers de notre vie car il influence le fonctionnement des systèmes nerveux, immunitaire et hormonal. Il agit sur l’homéostasie. Il est caractérisé par une baisse de l’état de conscience, par une perte de la vigilance, une diminution du tonus musculaire et une conservation partielle de la perception sensitive. Il obéit au rythme circadien et possède une architecture particulière marquée par une succession de 3 à 6 cycles, successifs, durant chacun de 60 à 120 minutes. Chaque cycle est constitué par une alternance de sommeil lent et de sommeil paradoxal.
Le sommeil lent
Le sommeil lent est caractérisé par des ondes lentes. Il comporte 3 grandes phases.
Phase de transition (N1) de quelques minutes,
Phase de sommeil léger (N2), elle représente en principe 50% du temps de sommeil total.
Phases de sommeil moyennement profond à profond (N3 et N4), progressives, elles durent plusieurs dizaines de minutes. Pendant cette période, l’activité cérébrale est réduite au maximum.
Le sommeil paradoxal
L’activité cérébrale est très intense et les yeux sont agités par des mouvements rapides incessants (REM- Rapid Eye Movement) alors que le tonus musculaire est inexistant. C’est la phase des rêves les plus longs et les plus élaborés ; elle représente de 20 à 25% du temps de sommeil total avec une plus grande amplitude horaire en fin de nuit.
Les insomnies
L’insomnie est une insuffisance quantitative et qualitative de sommeil. Les insomnies se caractérisent par des difficultés d’endormissement en début ou en milieu de nuit après un réveil nocturne, des éveils nocturnes et/ou un réveil précoce, avec la sensation de ne pas avoir récupéré suffisamment. Elles entrainent une dégradation de la qualité de vie et aggraveraient les symptômes de maladies somatiques ou psychiatriques comme les douleurs chroniques, l’hypertension, la dépression.
Les plantes des insomnies
Elles sont nombreuses et d’une efficacité remarquable : l’eschscholtzia (Eschscholtzia californica), la passiflore (Passiflora incarnata), la valériane (Valeriana officinalis), le tilleul (Tilia europaea), l’aubépine (Crataegus monogyna ou laevigata), la marjolaine (Origanum majorana), la mélisse (Melissa officinalis) ou encore le houblon (Humulus lupulus). Elles ont toutes leurs spécificités et sont choisies en fonction des tempéraments de chacun. Certaines induiront le sommeil tandis que d’autres, anxiolytiques, favoriseront un sommeil de qualité.
Des plantes et des huiles essentielles
L’association des plantes et de certaines huiles essentielles, en olfactothérapie, comme celles de lavande officinale (Lavandula officinalis) ou de petit grain bigarade (Citrus aurantium) a des effets bénéfiques sur les insomnies ponctuelles ou chroniques. Une fois de plus la nature nous offre de meilleur d’elle même pour le bien de tous !
Pascale Gélis Imbert-Docteur en pharmacie-“Mon grand manuel des huiles essentielles”